Lors de sa campagne d’Égypte, Bonaparte décida de constituer une compagnie regroupant déserteurs et orientaux qui fuyaient l’esclavage. Première escorte du futur empereur, ces cavaliers aux costumes bigarrés étaient coiffés du tarbouch, arboraient une robe ample, le béniche, un gilet, le yalek et un large pantalon, le charroual. Lorsque Napoléon s’est retiré d’Égypte en 1801, les Égyptiens qui avaient coopéré avec les Français ont été autorisés à entrer en France. Avec ces hommes Napoléon forma un escadron de Mameluks sous le commandement du Colonel Français Rapp.

En 1803, cet escadron fut réformé comme Compagnie de Mameluks, rattachée au chasseurs à cheval de la Garde Impériale, unité chargée de l’escorte personnelle de l’Empereur. La troupe était composée de 9 officiers et de 114 sous-officiers et hommes du rang. A Austerlitz cette compagnie a reçu son baptême du feu en prenant part à la charge de la Grande Cavalerie contre la Garde Russe à cheval et c’est alors qu’elle a obtenu son étendard.

En 1806 la Compagnie a été réorganisé, le nombre de ses officiers est passé à 13 et celui de ses hommes à 147. Après les campagnes de 1812, l’unité a été réorganisée une nouvelle fois avec un afflux de troupes d’origine Française et le nombre de ses hommes est passé à 250. Ils faisaient alors partie de la Vieille Garde des Chasseurs à Cheval tandis qu’une deuxième compagnie était formée avec un statut de jeune garde. Au fil des ans, le nombre de Mameluks de pure origine Égyptienne s’est inévitablement réduit.

En 1814, ils n’étaient plus que 18 qui furent massacrés par la populace Marseillaise alors qu’ils rentraient dans leur pays. Durant ces 15 années d’existence, un total de 583 hommes ont servi comme Mameluks mais seulement 209 étaient Orientaux, d’origine Syrienne ou Égyptienne.

Échelle : 54 mm